9 mai 2023

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Eurol plaide pour une huile sur mesure

Il y a une dizaine d’années, les mécaniciens n’avaient le choix qu’entre deux types d’huile. Aujourd’hui, ce nombre a été multiplié au moins par cinq. « Les constructeurs automobiles conçoivent leurs propres moteurs, ce qui signifie autant de types d’huile que de conceptions de moteurs », explique Sebastiaan Nieland, spécialiste de l’application produits chez Eurol. Dans cet article, il aborde quelques autres tendances qui déterminent le choix de la bonne huile moteur – c’est-à-dire une huile moteur spécifique à chaque marque.

Huiles sur mesure

« Il est clair que les concepts moteurs choisis exigent une huile encore moins visqueuse qu’auparavant. Les régimes moteurs plus faibles, combinés aux exigences élevées imposées aux moteurs, posent des exigences élevées aux huiles moteur modernes. De l’huile minérale 15W-40, nous évoluons vers des huiles synthétiques 0W-20. Comme cette faible viscosité affecte la capacité lubrifiante de l’huile, de plus en plus de composés chimiques sont ajoutés pour compenser. Les huiles moteur sur mesure sont la tendance actuelle, et malheureusement, elles ne sont pas universelles. Les constructeurs automobiles en sont aujourd’hui conscients. Il reste néanmoins essentiel d’être attentif aux spécifications du constructeur lors des vidanges. Les erreurs peuvent coûter cher si un moteur tombe en panne à cause d’une huile inadaptée.

Filtres à suie

D’autres évolutions techniques jouent également un rôle dans le développement des huiles moteur, comme les systèmes start-stop. Ceux-ci ont un impact important sur l’usure du moteur. L’efficacité et surtout la durée de vie des filtres à suie, tant dans les moteurs diesel qu’essence, dépendent en partie du choix de l’huile. Ces filtres ne doivent en aucun cas s’encrasser à cause d’une huile inadaptée. Cela est particulièrement crucial dans le cas des filtres à particules essence : les filtres à particules pour moteurs à essence.

LSPI

Un autre problème technique lié aux moteurs est le LSPI, ou préallumage à bas régime. Il s’agit de la précombustion presque imprévisible du mélange air/essence lors de la phase de compression. Les problèmes sont provoqués par des particules de carbone incandescentes résiduelles. Les causes de ce phénomène font encore l’objet de débats parmi les experts techniques, mais en général, les pressions élevées dans la chambre de combustion combinées à une huile moteur inappropriée sont considérées comme une cause majeure. Les dommages causés au moteur peuvent être énormes : pistons brûlés, bielles tordues, par exemple. Quoi qu’il en soit, le bon équilibre entre calcium et molybdène dans l’huile moteur choisie est essentiel pour prévenir autant que possible le LSPI.

Coking du turbo

Un autre phénomène influencé par le type d’huile moteur est ce que l’on appelle le coking du turbo. Cela signifie l’accumulation de dépôts sur les pièces mobiles, entraînant une usure prématurée du turbocompresseur, voire sa casse. En résumé, chaque chef d’atelier et chaque technicien doit être conscient de la complexité croissante liée au choix des huiles moteur dans les moteurs modernes. »

Source : AfterSales Magazine Janvier/Février 2018 (traduction)

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